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Trop plein

par Md Jnsplu 25 Février 2009, 14:47

A quoi sert il d'écrire, lorsque personne ne lit. A quoi sert il de dire lorsque personne n'entend. A quoi sert il de vivre lorsqu'on ne sert à rien. Dans l'immense solitude cosmique, l'Algérien est plongé dans le noir et ne sait plus ce qu'il veut , à se demander s'il est toujours un être pensant. Il devient hypernerveux, hypertendu, hyperactif, mais le pays tout entier régresse dans ses rapports sociaux, dans ses rapports économiques, dans ses rapports avec tout. A quoi sert il de se poser des questions quand il n'y a aucune réponse ou qu'une multitude de réponses fusent de toutes parts dans un brouhaha et une cacophonie sans fin, aussi contradictoires les unes que les autres et voulant toutes dire ou ne voulant toutes que dire que nous autres Algériens sommes arrivés à un carrefour ou nous devons maintenant choisir notre voie, à défaut de disparaître dans le néant de l'Histoire, laquelle ne pardonne pas à ceux qui ne saisissent pas les chances du destin, les chances qu'elle leur offre. Mais est ce une fatalité, il faut continuer à vivre plutôt à végéter, à subir, à crier son désespoir, à sentir son désarroi déjà immense grandir, à voir son pessimisme déjà bien ancré, bien arrimé, bien établi par des années et des années d'exercice prendre les devants et baliser notre route de souffrance.  Il y a deux sortes d'Algériens: ceux qui ne pouvent ni travailler honnêtement, ni entreprendre honnêtement, ni réfléchir et dire honnêteement, sans s' exposer comme des démons à être exorcisés car dans la trame sociale de production d'idées et de biens ils sont devenus des corps étrangers qui polarisent l'attention et que la trame rejette comme impropres et il y a les autres qui ont pris le pli et s'accomodent tant bien que mal des circonstances du tumulte et de la tempête grandissante dans laquelle se trouve le navire et s'amassent ainsi peu à peu d'un seul côté, ce qui le fera chavirer un jour ou l'autre par le fait des lois immuables de la nature ou pour ceux qui préfèrent par les lois que Dieu à impulsé à la nature, nous autres nous aimons parler de Dieu même lorsque nous faisons des choses pas très musulmanes ou pas très catholiques si vous préférez. Qu'il est loin le temps ou notre seul souci était de nous procurer des boites de tomates de conserves, un bidon d'huile, un peu de beurre, ou notre sécurité alimentaire était assurée mais que nous n'étions pas assurés seulement d'obtenir certains produits, pas tous, et pas en même temps et que nous développions notre génie à établir des relations pour en avoir. Nous avons débouché sur l'insécurité tout court et beaucoup en sont morts ou sont devenus malades mentaux, ne pouvant supporter le stress prolongé au dela d'un seuil que chacun gère à sa façon.
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