Les entreprises publiques servent qui ?

Les entreprises publiques de production de ciment arrêtent leur prix de vente à 230 Dinars le sac de 50 kg.

Sur cette somme la société productrice achète ses matières premières, paie ses ouvriers de production et de maintenance, procède à l'amortissement de son matériel et de ses locaux, paie ses impôts...et vend le sac à seulement 230 dinars.

Ce ciment passe de cette somme à sortie d'usine à celle de 600 Da le sac sans que l'usine n'y gagne un iota et sans que les impôts sur cette "plus value" miraculeuse ne soient perçus par le trésor.

Les affairistes empochent entre temps 370 dinars sans investissment, sans ajout de plus value, sans effort juste et utile à la communauté.

Il est impossible que cette filière de trabendisme qui se fait sur le dos du peuple, puisse exister sans complicités à l'échelle des entreprises de production et ailleurs à des échelons plus hauts qui assurent une ""protection"" moyennant des intêts bien pensés. L'entreprise devient "protectorat". On y fait de la politique et des affaires juteuses.

Le train de vie du dernier des employés des entreprises de production de ciment préte à équivoque et tant que ce train de vie n'est pas pris en compte pour être déclencheur d'enquêtes, discrètes et moins discrètes, comme ailleurs dans le monde, le misérabilisme et les affaires douteuses continueront à avoir de beaux  jours dans notre pays.

Mais ce genre d'enquêtes chez nous risque de désenchanter des sphères influentes et il ne saurait etre question pour elles de l'admettre comme pratique.

------------- LE QUOTIDIEN en ALGERIE