Realité Algerienne.

Le reve et la réalité.

Que c'est doux de réver. Les uns à leur Tamazgha, les autres au Califat, comme si les données externes à l'existence de ces deux entités n'ont pas changé. Le contexte détermine toujours la nature de l'organisation d'une société. Cela n'a à voir ni avec le communisme, ni avec le capitalisme, ni avec l'islam.

Chaque période de l'Histoire humaine a ses propres impératifs, dicte ses propres règles. L'état musulman en son temps, mais seulement en son temps, a démontré sa capacité à fonder une civilisation en une période record.

Aucune autre civilisation n'est apparue aussi subitement, ni produit des amorces chez les autres de la manière dont la civilisation musulmane a amorcé le réveil de l'Europe par exemple, qui s'est vue sortir de son long sommeil, par le biais du truchement de la civilisation musulmane.

Le communisme aussi il faut le reconnaitre a en son temps produit une capacité industrielle en URSS qui a fait face pendant longtemps aux pays de l'Ouest sans fléchir et la russie, la principale composante de l'URSS demeure encore aujourd'hui une puissance importante, ce qui semble avoir été oublié .

Réveillée par l'Islam à ses portes, l'Europe n'a de cesse de terrasser ce voisin musulman qui la gène et qui risque de la bouffer car progressant dans les esprits et usant de méthodes inconnues dans les relations internationales jusqu'alors en matière d'expansion. Ce n'est pas en privilégiant la guerre qu'il progresse mais en captivant les esprits pour les mettre au service de Dieu et de la Justice.L'expansion par l'intérieur.

Une fois cet Etat musulman à force de persévérance terrassé, elle agit de façon à ce qu'il se liquéfie pour ne plus jamais réapparaitre et elle use de tout son pouvoir pour cela.

Nous sommes dans le creux de la vague et nous ne pouvons plus rien faire pour cette Tamazgha mythique ni pour ce Califat que de nous replier sur nos bases arrières pour les consolider avant que nous soyons totalement écrasés, liquéfiés.

Dégustons notre défaite et considérons que nous devons repartir à zéro. Repartir à zéro n'est pas repartir à partir du néant. C'est faire le bilan de ce que nous avons et voir ce que nous pouvons faire avec.

Les mesures improvisées nous coutent trop cher et il faut les proscrire de nos actions. Certains parlent d'interdire la langue française pendant 20 ans en Algérie pour amener les gens à revenir à l'arabe. 

Interdire la langue française pendant vingt ans ne servirait qu'a priver l'Algérie d'une langue d'information dans le contexte actuel et a exacerber des clivages en son sein, les francophiles ne se laisseront pas faire facilement et sans réagir, il n'y a qu'a se rappeler la loi de 1998 ou 1999  sur l'arabisation totale de l'administration. Datant de 1991 cette loi n'a été mise en application que tardivement et manière timide  pour etre enterrée rapidement.

Elle n'a servi strictement à rien qu'à montrer d'abord que le droit ce sont d'abord ce que les juristes appellent les sources objectives avant leur formalisation et qu'une formalisation qui ne tienne pas compte du contexte est vouée à l'echec et ensuite que l'improvisation joue un grand role dans notre législation.
 

L'internet est là, la parabole et bientôt d'autres supports d'information numériques qu'on ne soupçonne meme pas et priver les gens d'apprendre le Français à l'école ne les en privera pas pour autant.

Ce qu'il faut c'est sensibiliser et laisser les gens prendre leurs responsabilités et c'est la majorité qui l'emporte en toute chose.

Les règles qui régissent les sociétés humaines ont des causes objectives liées à leur vécu quotidien. Or notre vécu quotidien est éloigné de l'islam autant qu'il en est proche, bien que nous nous disons musulmans.


Nous sommes toujours musulmans certes, mais notre islam est éloigné de l'islam des premiers temps et ne pourrait y revenir avant l'avènement du Messie.

Je m'explique: La foi qui animait les premiers musulmans était leur médecine contre tous les maux et les guérissait de tout par l'influence mentale qu'elle exerçait sur eux elle les amenait à faire des miracles. 

Ils ne faisaient rien qui ne soit dédié à leur religion et procédait d'elle dans une ferveur inégalée. Dans tous leurs actes quotidiens ils voyaient Dieu (Soubhanahou).

C'est dans une concentration totale qu'ils accomplissaient leurs actes aussi bien de dévotion que profanes. Ils ne se considéraient que comme des outils par lesquels Dieu agissait et l'outil n'a de plaisir que dans la main de son Maitre.


Peu à peu cette influence mentale, cette force de la foi s'est diluée avec le temps . Cette influence est exercée sur nous a l'heure actuelle par d'autres données que celles de la foi et nous ne sommes pas prêts à nous en défaire. Notre plaisir est sorti du cadre que s'assignaient les premiers musulmans.

Un hadith est devenu cèlèbre chez les nouveaux musulmans:" N'oublie pas ta part de ce monde" alors que les premiers musulmans se souvenaient plutot de celui qui leur disait que leur prophète avait peur "pour eux que la vie terrestre les accapare et leur fasse oublier leur religion".

Tous les ingrédients sont réunis pour que nous restions comme nous sommes. Voilà la différence.

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