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Pays arabes. La démocratie à quel prix.

par Md Jnsplu 23 Mars 2011, 10:00 afghanistan irak liberte les USA arabes démocratie algerie egypte libye algerie maroc tunisie Bahrein


Un gouvernement légal, reste seul représentant de la population de son pays jusqu’à ce qu’il soit déposé par elle. Dans le cas de la Libye, on assiste à une mixture qui ne dit pas son nom mais qu’on peut qualifier au regard de la doctrine juridique et sans erreur, de coup d’Etat, plus ou moins piloté de l’étranger. Ni plus ni moins.

Dans ces conditions on crée un précédent grave, qui est de pouvoir par le biais du conseil de sécurité et sur la base de l’appel de quelques energumènes armés et conseillés de l’étranger, déposer tout gouvernement légalement en place, qu’il soit démocratique ou pas.

C’est donc le règne assuré de l’instabilité dans les pays sans force militaire, comme les notres et demain, lorsque la démocratie sera instaurée chez nous, nos gouvernants pourront être remplacés s’il ne plaisent pas à l’occident comme le Hamas en Palestine, pourtant élu de façon tout à fait démocratique. Le danger est là ! Il ne faut pas l’ignorer. D'instrument de stabilité, le conseil de sécurité se transforme en instrument d'instabilité.

Et ne serait ce que pour ça, je prèfère la domination de Kadhafi, de Boutef ou   de tikouk à celle de l’occident, car les pays arabes figurants dans les coalitions qui se forment ne sont là que pour légitimer les actions et n'ont pas d'autre rôle que celui de marionettes.

« Ana ou khouya ala ould ammi, ou ana ou ould ammi ala al barrani » dit l’adage de chez nous (Moi et mon frère contre mon cousin et moi et mon cousin contre l’étranger), je prèfère la sagesse du terroir au savoir de nos politiciens.

En outre, en Lybie le président de ce pseudo conseil de la révolution (encore non élu, faut il le rappeler) était ministre sous Kadhafi et est partie prenante à toutes les magouilles passées. Il se retrouve subitement une virginité, lui et ses complices, pour piloter l'insurrection et la mettre entre les mains des américains, qui ne veulent agir que par pions interposés pour ne pas se mouiller, l’ayant déjà suffisamment fait dans les pays musulmans au point d’y apparaître comme une tache.

Je ne te cite pas les aides qu’ils ont apporté aux irakiens et aux afghans, elles se comptent en millions de morts et en milliards de pertes et de destructions et ils font payer lourdement leur « contribution » à ces peuples, la facture est vraiment salée à tous points de vue.

Sans avoir à rappeler que ce sont les Etats Unis qui viennent maintenant à la rescousse de la Libye qui ont fait abattre Allendé le démocrate en 1974 et qui ont aidé Pinochet le dictateur à prendre le pouvoir au Chili, les autres ne sont que leurs disciples volontaires ou involontaires mais imbus des mêmes desseins de main mise sur les ressources et il n’y a rien d’humanitaire la dedans.

Et si donc le régime de Kaddafi consommait 70 % des ressources pétrolifères et n’en laissait que le tiers à la population, dans l’avenir qui se profile, la population n’en aura que des miettes, les multinationales qui vont revenir avec le roi de Libye restaurer l’exploitation d’avant Kadhafi vont faire regretter au peuple Libyen de s’être soulevé. L’avenir le prouvera.
Celui qui détient l’information détient le pouvoir et qui détient le pouvoir détient l’information et la triture selon son bon vouloir. Reste que dans l’optique des puissants, l’information ne sert qu’a donner une forme aux opinions et c’est son but principal si ce n’est le seul admis. Dès qu’elle déroge à ce but elle est combattue par des moyens en adéquation avec sa force d’impact et qui peuvent aller très loin.

Pour donner une forme aux opinions, l’information ne doit pas nécessairement refléter LA vérité, dans ce monde de manipulation la vérité n’existe presque pas, l’information, qui ne reflète qu’une idée de la vérité, ne sert qu’a transmettre une idée d’une action qui générera une idée d’une réaction, le reste étant une question de conjonctures plus ou moins préparées, plus ou moins fabriquées, plus ou moins intriquées avec d’autres conjonctures passées et futures et agencées dans une stratégie d’ensemble non visible pour tout le monde mais qui détermine une marche des évènements à travers la durée.

Pour certains, même si on doit vendre nos pays aux étrangers, l’essentiel est qu’on se débarrasse de nos dictateurs. Ensuite on agira pour nous débarrasser de l’étranger et une fois que l’étranger aura été chassé , d’autres dictateurs le remplaceront et nous nous retrouverons une nouvelle fois indépendants mais sous la botte de dictateurs dont nous devrons encore une fois nous débarasser. Ce n’est pas très alléchant comme programme ! Il faut bien casser cette boucle infernale.

En Libye, les insurgés ne sont que des insurgés et de ce fait ce n’est pas à eux de dicter son choix au peuple Libyen en lui imposant des voies qui risquent de grever son avenir de lourdes hypothèques, ce ne serait pas démocratique qu’une poignée d’hommes se rebelle contre le pouvoir en place, qui a également des supporters aussi nombreux sinon plus nombreux et qui imposent leurs choix, eme si ce groupe rebelle est dans le vrai.

Je comprends qu’il faille instaurer la démocratie dans nos pays et que la démocratie suppose la liberté, que cette dernière à un prix, mais on a toujours un choix à faire et si on doit payer un prix plus fort  pour une liberté hypothétique, qu’un prix moins fort pour une dictature qui ne peut être durable de par sa nature, je postule pour la dictature, car je sais qu’elle est éphémère par rapport à une occupation étrangère qui nécessairement a des séquelles profondes et de toute façon il n’y a qu’une seule voie pour la marche de l’Histoire, nous nous acheminons inéluctablement vers la démocratie qui révèlera d’autres contradictions dans le futur.

Jnsplu.
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