Dans
la situation actuelle d’hégémonie de l’occident on nous
conseille d’abdiquer et de laisser cette hégémonie pénétrer
dans notre culture séculaire pour la balayer sous prétextes de
justice et de modernité.
Inutile
de résister nous dit on, si vous le faites vous devenez
rétrogrades.Omar Ibn El Khattab a bloqué l’application d’un
texte et il faut tous les bloquer parce que notre contexte le veut.
Mais Omar Ibn El Khattab s'il l'a fait c'est parce que parce qu’en
tant que premier responsable il n’était pas en mesure de
satisfaire aux besoins de son peuple et se trouvait dans l’incapacité
de le faire sans créer de l'injustice. Il a agi en fonction de cette
responsabilité qu’il ne pouvait mobiliser plutot qu’en fonction
de l’infraction elle même. C’est ce sens des responsabilités
qui nous manque à l’heure actuelle.
On
veut écarter l’application des règles actuellement non pas pour
les mêmes raisons, mais au motif que ce n’est plus leur temps,
qu’elles sont obsolètes, rétrogrades, parce que l’occident les
regarde de travers, ce qui n’est pas pareil et ne ressortit pas de
la même intention. Or l’intention en islam précède l’acte et
c’est elle qui entraine rétribution ou sanction, quel que soit le
résultat de l’acte entrepris.
De
toute façon l’islam est un tout et on ne saurait appliquer
quelques principes en en écartant d’autres. Le principe essentiel
dans ce cas, celui de la justice ne serait pas atteint.
On
veut nous dire que l’islam tel que sécularisé dans notre beau
pays doit disparaitre car il gène la modernité bien aimée, aux
couleurs chatoyantes de l’occident, car parait il, nous ne sommes
pas aptes à générer de la modernité par nous mêmes et dans le
cadre de notre culture médiévale et de ce fait la situation qu’on
risque de créer ne permet pas un alignement avec l’occident, qui
lui, est moderne. Il faut dire qu'il est passé sur notre dos pour se
hisser.
D’où
assemble t on toutes ces élucubrations ? De récréations
démocratiques d’une durée éclair, pilotées de l'étranger, qui
permettent de tirer des profils de l’islam et des « islamistes »
telles que les dirigeants de l'occident bienfaiteur les ont désignés,
qui ne reposent que sur des mythes élaborés dans des officines
occultes et relayés par une presse mondiale au service de qui vous
savez que notre intelligentsia absorbe comme du nectar et veut nous
le fourguer coute que coute.
Ceux
qui pourrissent les pays musulmans depuis des lustres jugent à
priori les éventuels gouvernements appliquant l’islam et ce sont
plutôt ces préjugés qui ont servi de base au coup d’État en
Égypte que la réalité de l’action gouvernementale qui n’a duré
qu’un an et subi une opposition non seulement politique mais qui a
tiré le frein à main à l’exécution de toute décision
gouvernementale grâce aux managers de l’ancien régime laissés en
place et qui ont bloqué le système sur instructions de leurs
sponsors.
Les
pays musulmans qui ont donné libre accès à la gestion musulmane de
l’état sont oubliés dans l’élaboration des doctrines
anti-musulmanes, car ils tranchent par l’aspect positif de leurs
résultats. Même un pays qu’on désigne comme dictatorial se hisse
à la modernité tel l’Iran, sous embargo depuis des décennies
mais qui a construit une économie d’autosuffisance avec une
industrie intégrée et pointue. Je me demande si réellement on peut
arriver à le faire sous une véritable dictature. Outre la Turquie
que vous avez citée et qui aussi subit des réactions de type
pseudo-démocrate malgré les performances.Il ne faut pas parler de
ces réussites.
Bizarre
comme on peut emboiter le pas à son tortionnaire d’hier sans avoir
de vertige. Syndrome de Stockholm comme on l’appelle pour les
autres en psychiatrie ou modernité comme on l’appelle pour nous.