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La prochaine phase de l’endettement

par Md Jnsplu 29 Décembre 2013, 19:10

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Les trois derniers mois de l'année 2013 pourraient donner lieu à un excédent commercial qui permettrait de rééquilibrer la balance des paiements extérieurs et effacer le déficit enregistré durant les 9 premiers mois de l'année.
On se rappelle que le gouverneur de la Banque d'Algérie avait évoqué en septembre dernier un déficit de 1,2 milliard de dollars du compte courant de la balance des paiements extérieurs au premier semestre de l'année 2013 contre un excédent de 10 milliards de dollars au premier semestre de l'année 2012.
Les causes ? Le recul en volume et en valeur des exportations des hydrocarbures et l'augmentation substantielle des importations. Récemment encore, il a noté un déficit de 1,7 milliard de dollars les 9 premiers de l'année 2013.
Si les chiffres du commerce extérieur pour les 3 derniers mois de l'année pourraient opérer un équilibre et donner lieu à un excédent, il n'en demeure pas moins que l'année 2013 va marquer le début d'une nouvelle phase pour l’équilibre des finances extérieures. L'augmentation des importations en biens et services va se poursuivre du fait de la faiblesse de l'appareil productif et de la non-mise en valeur des potentialités. Et il n'est pas évident que les exportations suivent le rythme.
Le PDG de Sonatrach a évoqué, la semaine dernière, à Tiaret, des augmentations en perspective de la production pour les 5 prochaines années. Durant cette année 2013, quatre nouveaux gisements sont entrés en production avec des apports de 10 milliards de mètres cubes de gaz et plus de 200 000 barils par jour de liquides. Les cinq prochaines années verront de nouveaux gisements de gaz et de pétrole entrer en production.
Mais ces apports ne vont permettre que de maintenir la production à un certain niveau pour pallier au déclin naturel de quelques gisements.
Avec une augmentation qui se situe aux environs de 20% par an, les importations devraient poursuivre leur effet sur la balance et inverser la tendance des excédents connue au cours de cette dernière décennie.
L'Algérie dispose encore d'une certaine solidité quant à sa position financière extérieure. Mais à partir de 2014, il sera fait appel de plus en plus aux réserves de changes pour maintenir les équilibres avant l'étape de l'endettement extérieur qui risque de ne pas être aussi lointaine qu'on le croit. L'endettement en soi n'est pas un problème. Il peut être géré avec une économie solide. Ce qui pose problème, c'est que le pays a passé son temps à dépenser sans développer les capacités de création des richesses dans les secteurs les plus importants, comme l'industrie ou les nouvelles technologies.
Quand on voit comment sont traitées des questions aussi vitales, à savoir la relance industrielle ou le développement des nouvelles technologies, on se demande si le pays pourra faire face demain à une nouvelle situation d'endettement extérieur.
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