Le temps des incertitudes.

A l’image de la décennie précédente, l’année 2013 a été catastrophique sur tous les plans. L’Algérie n’était pas du tout l’exemple à suivre. L’année 2014, malheureusement, s’annonce pire. Une nouvelle ère d’incertitudes s’ouvre devant nous. Si par malheur Abdelaziz Bouteflika fait part de son intention de se représenter pour un 4e mandat, ce sera alors un scandale et une catastrophe pour l’Algérie. Voilà un homme qui, extrêmement malade, aurait dû se retirer en 2005. Mais lui et son clan ont décidé de s’accrocher au pouvoir, hypothéquant l’avenir d’un pays pourtant promis à un avenir radieux grâce à ses richesses naturelles notamment. Il se trouve qu’aujourd’hui, des charognards et des mercenaires, élevés à l’école du larbinisme, demandent au locataire d’El Mouradia de se perpétuer à la présidence.

Ils savent que dans la République de Bouteflika la courtisanerie paye. Et pour cela, ils n’hésitent pas à vendre leur âme au diable, même si les conséquences seraient terribles pour le peuple algérien. Un 4e mandat signifiera la descente aux enfers pour l’Algérie. La mauvaise gouvernance continuera à faire sa loi. La corruption poursuivra ses ravages, surtout que la fratrie et le clan ont un appétit insatiable, comme si les milliards de dollars volés jusque-là ne leur suffisent pas. Comme si leur objectif final est la destruction d’un pays qui s’est pourtant construit au prix de lourds sacrifices. A croire qu’ils exécutent un plan concocté dans des officines étrangères. Tout est possible. Avec ce qui a été appelé le «printemps arabe», tous les pays qui ont été touchés se trouvent aujourd’hui plongés dans le chaos, s’ils ne sont pas menacés de disparition.
La contagion pourrait se propager à l’Algérie qui est, elle aussi, dans la zone des tempêtes.

La plupart des pays qui l’entourent sont dans une situation d’instabilité chronique. Il faut se rappeler que les terroristes qui ont attaqué Tiguentourine sont venus de Libye et rien ne nous assure que d’autres opérations de ce genre ne pourraient pas se renouveler.
Pour faire face aux dangers multidimentionnels qui nous guettent, l’Algérie a besoin d’hommes forts, intègres, mus par l’instinct patriotique. Cela lui permettra de rebondir et de retrouver la place qui était la sienne dans les années 1960/70. Bouteflika et ses hommes ont mené l’Algérie à la dérive. S’il leur reste un minimum de décence, qu’ils partent pendant qu’il est encore temps.

Tayeb Belghiche