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Les musulmans ont encore une fois raté le train

par Adel Herik 27 Novembre 2013, 16:16 othoman islam chine musulmans andalousie



Karl Marx avait prédit que le capitalisme s’écroulerait sous l’effet des crises cycliques. Les pays capitalistes ont pourtant réussi jusqu’à présent à se relever après chaque crise grave. Mais un autre danger, beaucoup plus sérieux celui-là, semble menacer l’avenir des pays occidentaux développés – capitalistes, bien sûr. Ce danger est le vieillissement de leur population. En effet, la plupart des Occidentaux et Occidentales ont depuis longtemps cessé de procréer et en sont même arrivés à ne plus se marier afin de préserver leur confort individuel. Si on ajoute à cela la large protection sociale, les salaires élevés et le goût très prononcé pour la consommation effrénée, on a là un cocktail explosif qui finira par emporter l’Europe et l’Amérique.

Depuis l’effondrement de l’empire soviétique, le prétendant le plus sérieux à la succession pour le siècle à venir reste la Chine. Les pays musulmans n’ont, pour leur part, aucune chance d’entrer dans la compétition. Ils ont encore une fois raté le train. Au début du 16ème siècle, quand l’Europe commençait à s’étirer, après son long sommeil de 1000 ans qui a suivi la chute de l’empire romain, la Chine et l’Empire Ottoman étaient des puissances régionales qui semblaient indétrônables. L’Histoire en a pourtant décidé autrement, puisqu’ils furent finalement relégués au rang de pays dominés, après moins de quatre siècles.

Si la Chine a réussi à rebondir au bout de cent ans, les pays du monde musulman restent dans le peloton de queue. Pour un nombre à peu près égal d’habitants, la Chine dispose de plus d’atouts, le plus important étant sans nul doute l’unité de territoire et de langue, alors que les musulmans sont répartis entre une multitude de pays et parlent une multitude de langues. Dans le monde d'aujourd'hui, où les grands ensembles ont plus de chances de survivre, cet atout fera certainement la différence.

À moins d'un miracle, il nous faudra donc attendre le prochain train, qui passera dans quelques siècles, après l’essoufflement de la Chine. Bonne chance à nos descendants! Ils auront totalement raison de nous en vouloir, comme nous en voulons à nos ancêtres qui ont perdu l’Andalousie, ouvrant la voie à l’expansion européenne. 
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