En 1988 les capitaux amassés par certains depuis 1962 avaient besoin d'être investis et il fallait libéraliser l'économie pour leur permettre de s'enrichir davantage.
Le système socialiste en place n'arrangeait pas leurs affaires car bien que permettant des excès et des anomalies, il était assurément plus clément pour les pauvres et moins susceptible de répondre à leurs besoins.
Mais au lieu de parler libéraliser l'économie, en chassant bien sûr les travailleurs du secteur public, en vue de créer un marché de la main d'oeuvre à bon marché qui puisse travailler à leur compte, ils nous parlèrent de démocratie. La magie des mots.
Furent crées alors des partis politiques, une pléthore, 88 partis je crois, dont se décantèrent les partis qui avaient les membres les plus puissants et les plus riches mais aussi ceux qui avaient le plus d'ancrages populaire pour ne pas dire politique car en Algérie les choses ne sont jamais ce qu'elle paraissent être dans ce domaine.
Les choix du FMI coincident avec ceux de certains, qui dégomment les responsables qui s'opposent à leurs projets. Le choix de la restructuration de la dette extérieure n'est peut être pas fortuit, qui sait, on ne nous dit rien, alors nous supposons.
La démocratie fut enterrée dans l'oeuf, il n'en resta que le nom. Car la démocratie c'est une affaire de culture et on n'y vient pas par choix entre plusieurs possibles, mais par conviction que c'est la seule possibilité viable pour vivre en société.
Le terme de démocratie dans la pratique est un terme vague, très vague, qui a besoin d'être un peu défini à chaque occasion, mais seulement dans la pratique, parceque chacun veut y puiser ce qu'il veut et malaxe le mot pour en tirer profit.
Le profit, c'est le maitre mot des démocrates de l'ère multipartiste Algérienne. La plupart se sont trouvés avec des salaires mirobolants à parloter dans les coulisses.
Leur démocratie leur apporté à eux mais pas au peuple. Mais la démocratie en réalité, c'est le degré de participation à la gestion des affaires communes, publiques et là elle revet un aspect culturel qui commence dès l'enfance, dans la fraterie, au sein de la famille, par l'association des enfants et de leur mère à la décision familiale.
Or chez nous, le fait de dire que l'avis de l'épouse et des enfants compte dans cette décision fait dire à l'entourage, "sa femme le mène par le bout du nez" ou bien "il n'a aucun pouvoir chez lui, ce n'est pas un homme", bref la démocratie est socialement déconsidérée.
Comment voulez vous dans ces conditions qu'au pays des machos, la démocratie ait droit de cité pour déterminer le droit dans la cité qu'a chacun de diriger ses affaires ?